Salam alaykoum. Je suis maman de 6 enfants al hamdullilah. Je suis issue d’une famille maghrébine mais j’ai été abandonnée à l’âge de 2 mois dans une famille française. À l’âge de 12 ans, mes parents m’ont reprise et le week-end, j’allais chez les Français. J’étais chrétienne petite, mais je me posais des questions sur les incohérences, notamment sur l’Unicité d’Allah et l’histoire de Jésus. Puis j’ai lu le Coran à mes 16 ans et je suis tombée sur la sourate Al Ikhlass et la sourate Maryam. Je savais que l’islam était la vérité, mais je me suis perdue. Al Hamdullilah, j’ai eu ma fille à mes 24 ans, je me suis repentie, puis je me suis mariée avec un croyant.
J’ai fondé ma famille et j’ai appris les bases de l’islam, puis le tawhid, l’arabe, le Coran… À mes 37 ans, j’ai ressenti le besoin d’apprendre la sourate Al Baqara et j’ai aussi fait une thérapie pour guérir de mon passé. C’était important pour moi de mettre en pratique ce que j’apprenais et de devenir meilleure. Après avoir appris 3 ahzabs, j’ai retrouvé la mémoire (j’ai eu une amnésie traumatique) sur les sévices que j’ai subis dans mon enfance chez la famille « adoptive » et j’ai compris les abandons répétés, les rejets et les tabous dans ma famille, car tout le monde savait.
Cela n’a pas été facile, mais j’ai avancé et j’ai accepté puis pardonné à tout le monde. J’ai la conviction, je le sais, que Allah ne m’a pas envoyé ces épreuves pour que je sois malheureuse ou que je me détruise, mais au contraire pour que j’en fasse une force et que je fasse le bien. Je n’attends aucune justice sur terre, car cela ne me rendra pas ma vie.
Par contre, j’ai tout laissé en Allah, car j’ai confiance en Sa Justice et on ne sait pas quelle sera la cause de notre entrée au Paradis. J’écris pour dire que même si on a vécu des abus et des traumatismes, des addictions… le bonheur est possible. Le vrai bonheur réside dans notre lien avec le Coran. La sourate Al Baqara a été une ni3ma pour moi. Chaque fois que je révise une sourate que j’ai apprise, c’est comme si je pénètre dans un jardin avec pour compagnie Allah. Le Coran est un peu de Paradis dans cette vie ici-bas. Lorsque l’on est triste ou qu’on a mal au cœur, le Coran panse les blessures du cœur et de l’âme.
Certes, j’ai souffert dans le passé, mais ces épreuves ont été la cause de la voie que j’ai choisie aujourd’hui. Je remercie Allah pour Ses Bienfaits, al hamdullilah. Il ne faut jamais perdre espoir. Même dans les tourments, aujourd’hui, la vie que je vis avec ma petite famille, mes cours, c’est l’exaucement des invocations que j’ai faites alors que je n’avais que 12 ans.
Les êtres humains ont leurs failles et peuvent nous décevoir, mais Allah est avec Nous et Il est Le Digne de Confiance. Les épreuves que l’on vit et le mal que l’on subit ne doivent pas noircir nos cœurs. Dans les ténèbres que j’ai passées, j’ai toujours vu la lumière et j’ai toujours eu la conviction que le bien et l’amour gagnent toujours. Je me suis accrochée à Allah et je n’ai jamais été déçue, al hamdullilah y’a rabbi al alamine.